Semences paysannes, plantes de demain
A l’heure où les modèles de l’agriculture industrielle se révèlent insoutenables aussi bien pour l’environnement que pour les agriculteurs et les consommateurs, la stratégie d’adaptation la plus prometteuse devrait se fonder sur un entretien de la biodiversité des cultures. A contre-courant du modèle productiviste encourageant la standardisation, les pionniers en agroécologie ont développé en quelques années de nouvelles pratiques d’utilisation de la diversité cultivée à partir de semences paysannes. C’est en essayant d’adapter leurs plantes à des systèmes moins intensifs, moins exigeants en énergie et moins polluants qu’ils ont établi une autre référence pour l’agriculture, non seulement en terme de biodiversité cultivée (environnement, intrants, nutriments…), mais aussi à travers un changement de mode de fonctionnement social. Celui-ci, en total décalage avec les ressorts pratiques de l’agroalimentaire de masse fondé sur la rentabilité et la concentration des profits, s’appuie sur l’échange des variétés et des savoir-faire, la mutualisation et la recherche collaborative. Point d’entrée de la reconversion de l’agriculture vers le bio, les semences paysannes s’imposent comme les premières sources des plantes de demain.
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Presse
« L’aventure citoyenne des semences paysannes, ‘commun’ nourricier » : lire l’article de Claire Legros.
L’ouvrage est cité dans le numéro de l’automne 2015 par Pierre Rivière dans la revue La Garance voyageuse.